Bienvenue chez les ch'morts
Moi qui rêve sur ma tombe de faire poser les simples mots "Do not disturb" (pour ceux qui n'auraient pas fait Anglais à l'école cela signifie Ne pas déranger), je suis plus que jamais dans l'actualité.
Vous avez entendu parler des artistes qui ont décoré quelques tombes à Arras, au cimetière Notre Dame de Lorette ?
Outre le côté graphique sommaire, le manque d'inspiration est flagrant, en effet, le même symbole est retrouvé sur un nombre considérable de tombes, une sorte de croix noire pourtant déjà largement utilisée dans les années 40 et déclinée en nombreux produits dérivés (médailles, brassards, drapeaux). Ça sent le plagiat à plein nez, j'espère juste que l'INPI retrouvera le brevet déposé par le Reich.
Bref, après les caméras de surveillance dans les villes, les aéroports, les puces RFID, les GPS dans les téléphones, les réseaux sociaux et autres méthodes de flicage, vous pensiez, tout comme moi, que le seul endroit ou vous pouviez disposer d'un peu de tranquilité était la tombe. Perdu.
A chaque problème sa solution, et comme rien ne résiste à la sagacité de notre Président adoré, la voici. Des merdeux font du land-art dans un cimetière, qu'à cela ne tienne, on va y mettre des caméras ! Véridique, des caméras de surveillance thermiques vont être installées dans le cimetière.
Quel gouvernement liberticide, de quelle manière les artistes vont bien pouvoir s'épanouir dans les cimetières à présent ?
Ah si Jack Lang était encore ministre de la culture ça ne se passerait pas comme ça.
Une chose est sure, les peintres amateurs n'avaient sûrement pas prévu de revenir sur les lieux pour mettre la deuxième couche, maintenant c'est une évidence, faudra faire avec la première couche seulement. Ah le bâtiment, quelle plaie.
J'espère juste qu'Alliot Marie a prévu d'équiper tous les cimetières de la région car les peintres ne vont pas en rester là.
Mais j'y pense, des caméras thermiques.
Et si le profanateur de cimetière était un animal à sang froid ?
Ils vont avoir l'air fin avec leurs caméras...ah au fait, bienvenue chez les ch'tis.